E21. Sans charges émotionnelles alors je serais un robot sans émotions, vrai ?

Encore un mal entendu simple à corriger. Si la vie est un film fait de souvenirs dont certains sont lestés de charges émotionnelles, alors la bobine est lourde et on ne repasse pas gaiement tous les souvenirs en revue. Une charge émotionnelle restimulée, c’est voir la personne au moment présent de la restimulation, suivre les commandements cachés de l’événement passé.

C’est la définition même d’un automate : on l’a programmé dans le passé, il rejoue son programme d’émotions décalées dans le temps présent. Ce n’est donc ni désirable, ni signe de liberté d’agir sainement, même si la personne s’en défend (attitude qui souvent appartient à l’aberration même de l’événement).

Après la bonne thérapie qui enlève réellement la charge émotionnelle, la personne garde bien sûr le souvenir de l’événement douloureux, car il est indélébile en tant qu’événement passé ayant existé. Toutefois, après sa nouvelle observation avec libération des charges, elle pourra vous en raconter plus, sans peur ni réactions, comme elle le ferait pour une histoire normale.

La charge est partie, le nœud défait, les aberrations relatives se sont évaporées, le souvenir est toujours là en tant que film cette fois accessible, avec détails, mais la relation au souvenir à changer positivement. La douleur était dans la charge émotionnelle et s’additionnait au souvenir, le brouillant, le rendant inaccessible, invisible. La bobine s’allège, le mental et la vie avec.

La thérapie doit s’occuper de nettoyer entièrement mais seulement la charge, seule vraie raison des symptômes indésirables.

Elle ne doit pas préférer ajouter une opinion ni même en suggérer une tout en laissant la charge mentale sur place. Elle ne doit pas changer le point de vue de la personne sur son nœud tout en le laissant exister. Elle ne doit pas restimuler et réveiller ces vieilles émotions puis abandonner la personne sous prétexte qu’elle seule saura se débrouiller pour trouver les palliatifs ses émotions indésirables. Elle ne doit pas bricoler et espérer, ni sélectionner les patients qui « marcheront », ni reporter la responsabilité en dehors de la personne, rien de tout ceci n’enlève la charge émotionnelle.

Ne plus avoir d’émotions sur une histoire de son passé, cela ne veut pas dire ne plus avoir d’émotions au temps présent et ressembler à un robot. Cela veut dire, ne plus avoir d’émotions commandées de son passé et pouvoir avoir l’émotion que l’on veut avoir logiquement envers ce qui se passe actuellement.

Il n’y a alors plus d’exagérations, de susceptibilités, de sauts d’humeur, de yo-yos émotionnels, d’invalidations verbales, de dramatisations, des tocs, bref des réactions inadaptées à la situation, vous êtes vous-même avec votre émotion du présent concernant l’événement actuel, émotion qui est adaptée à la situation. C’est cela la liberté au présent : plus de contraintes du passé.


À retenir :

Charge émotionnelle passée = émotions passées + émotions présentes = émotions inadéquates

Mental réactif nettoyé = que des émotions au présent = émotions en adéquation avec la situation


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