La palette de types de courant à mesurer étant relativement large, il y existe donc plusieurs appareils avec des noms différents. L’ohmmètre, le plus classique, mesure une résistance (R) en Ohm d’un courant continu ou alternatif sinusoïdal (forme de vagues) stable tel celui de votre prise du salon (220V alternatif). L’ampèremètre mesure le courant (I) avec une échelle en Ampère.
Le galvanomètre est un cas particulier de l’ampèremètre. Il mesure comme lui le courant, mais de type continu et de faible intensité. Sa particularité est de montrer sa mesure avec une aiguille. Ainsi pouvez-vous dire qu’à chaque fois que vous voyez une aiguille vous avez devant vous un galvanomètre juste sous l’aiguille.
Le voltmètre lit les tensions (U) avec une échelle en Volt. L’oscilloscope lit les oscillations du courant ou de la tension et le montre sur un écran sur un graphique temporel. Le multimètre mesure courants, tensions basses et des résistances non variables, soit avec une aiguille soit un affichage digital.
L’encéphalogramme, comparable à l’électrocardiogramme, amplifie les signaux électriques locaux d’un groupe de cellules vivantes, lus sous l’électrode et amplifiés sous forme d’un tracé sur un ruban défilant pour les anciens, et enregistré dans l’ordinateur pour les modernes.
L’électromètre des scientifiques mesure la charge électrique d’un corps, c’est-à-dire sa quantité d’électrons capable de se déplacer dans celui-ci. C’est comme un thermomètre qui mesure la quantité de chaleur d’un corps, ou un hygromètre qui montre l’humidité du corps, les deux le mesurant à l’endroit qu’ils touchent. Cet électromètre est appelé dosimètre quand on l’adapte pour mesurer des radiations.
Le polygraphe est un type de détecteur de mensonges mensurant plusieurs paramètres telles que la fréquence respiratoire, la température corporelle, la fréquence cardiaque, la conductance cutanée, la pression sanguine et le diamètre pupillaire. Il reporte ces mesures sur un papier se déroullant en continu où chaque paramètre est tracé par une aiguille ou un écran. Le polygraphe tente de mettre en corrélation un changement de physiologie et un changement de pensée produit par un questionnement du patient. En enlevant l’objectif de déceler un mensonge, un tel appareil sert aujourd’hui en neuroscience (Physiological Parameters Recording) pour l’étude de la vigilance, l’attention, le stress ou les émotions, corrélés à une mise en situation du patient.
L’électromètre utilisé en Scientologie mesure quant à lui la variation de la résistance du corps humain. Il est construit différemment, c’est un circuit électronique simple basé sur le principe du « pont de wheatstone » qui compare la résistance mesurée (ici le corps humain) à une résistance interne fixe. Il mesure donc le changement naturel de la résistance du corps dans la gamme de valeurs indiquées plus haut. Il est bien plus sensible et rapide qu’un ohmmètre.
Il utilise une aiguille comme un galvanomètre mais sans valeurs d’échelle inscrites sur le cadran. Les autres instruments sont utilisés pour l’étude chiffrée d’un circuit et offre des échelles de lecture avec des unités. Le manque de valeurs absolues de cet instrument vient simplement de son emploi en thérapie qui n’a besoin que de suivre le mouvement de l’aiguille.
L’électromètre permet donc de visualiser en temps réel, par le mouvement de son aiguille, les petits changements de la résistance électrique globale d’un corps humain. Un ohmmètre serait trop lent et insuffisamment sensible pour détecter et montrer ces variations. Lorsque la résistance du corps varie, l’aiguille de l’électromètre bouge distinctement et immédiatement, c’est tout ce qu’il fait.
Pour surveiller cette résistance, il fait passer un courant extrêmement faible, de l’ordre du micro ampère (1 micro A = 0,000’001 A), imperceptible et incapable de causer quoique ce soit dans le corps. Il fonctionne qu’avec 6V de piles que l’on change très rarement.
Qu’est-ce qui cause ces petites variations de la résistance du corps humain qui fait l’intérêt de cet instrument ? C’est l’article suivant qui vous le dira, ainsi que d’autres détails techniquement croustillants.
À retenir :
L’électromètre de Scientologie est un ohmmètre de précision spécialisé uniquement dans la mesure de la résistance électrique du corps humain et de sa variation instantanée.
