Comment manipuler comme un vrai Scientologue…

De tout temps et à tous ages, il nous est à tous nécessaire de communiquer et ainsi d’informer les autres de nos découvertes et nos désirs. La personne simplement informée garde à priori son libre arbitre. Toutefois, le cumul et l’agencement choisi de ces données peuvent induire en elle des choix finalement conditionnés, une décision prise en apparence selon un libre arbitre qui ne restera qu’une sensation de satisfaction d’être dans le vrai, dans la mouvance, dans la cohérence. On reste ici dans une manipulation indirecte car la décision n’est pas forcée mais invitée.

Mais parfois informer ne suffit pas et nous désirons carrément convaincre une personne d’agir d’une certaine manière. Dans ce cas, l’intention est directe et implique de communiquer en actionnant des leviers psychologiques pour accélérer l’adhésion de la personne à notre désir. Ces leviers sont la logique, le sensationnel, la limite de temps, la charge soulagée, la menace, le chantage, la peur, la séduction, l’envoûtement, l’espoir, le gain, bref toutes forces qui pourraient exister dans le mental qui concourraient à la faire adhérer. La résistance de l’autre et notre insistance se combine pour nous amener à ruser et nous passons dans le monde de la manipulation.

La manipulation a mauvaise presse, pourtant nombreux livres en parlent avec attraits et promesses d’obtenir gain de cause très rapidement en sachant convaincre, persuader, communiquer. Rhétorique, pitch, gestion de conflits, discours, vente, PNL, perverses narcissiques, beaucoup semblent avoir besoin de manipuler pour ruser et gagner dans leurs jeux. Bien sûr cela est présenter pour soit sortir des griffes du manipulateurs, soit briller et mieux obtenir ses désirs. Jamais pour soumettre quelqu’un, voyons!

Mais où est la frontière entre la bonne et la mauvaise manipulation? À mon avis, celle-ci se détermine grâce à deux critères.

  1. Le premier est le degré de camouflage de l’intention, sait-on rapidement l’intention de notre interlocuteur? Ou faut-il attendre d’avoir suivi celle-ci pour réprouver le choix induit ?
  2. Le second critère est la qualité de cette intention, bonne ou mauvaise? Une bonne intention est une idée ou une action ou pas d’action qui a pour effet le plus grand bien pour le plus grand nombre, définition très pratique sortie du livre L’éthique de Scientologie dans les années 50.

Il y a donc quatre combinaisons, quatre situations. Camoufler une bonne intention arrive quand en face vous avez quelqu’un qui ne croit pas à votre saine envie de l´aider. Situation de manipulation forcée par l’autre. À contrario, cacher une mauvaise intention est la chose classique. Le faire ainsi signifie que l’individu est fondamentalement bon et que des circonstances passées enferment des forces dans son mental qui le forcent à agir mal pour l’autre, en étant sûr (à cause de ces anciennes circonstances) qu’il le fait pour la « bonne » cause selon l’expérience passée et inconsciente (voir ici comment cela fonctionne). Avoir honte n’arrive que lorsque la personne fautive revient à elle en tant que bonne personne qui reconnaît avoir fait du mal à un certain nombre de personnes. C’est du courage.

Convaincre poliment quelqu’un qui est au courant de votre intention s’appelle du maniement. Manier une personne pour qu’elle fasse ce que vous voulez, c’est l’informer et la diriger dans le choix ou l’action désirée en sachant pertinemment que c’est pour le plus grand bien. Rien n’est caché, c’est réellement pour son bien. Manier remplit ces deux critères alors que manipuler en manque au moins un.

Les cas bizarres sont quand le soit-disant « bien » ne l’ai pas, par manque de connaissances, parce que le temps change la donne, parce qu’une tiers personne vient fausser les conditions de jeu. Ou quand on n’a pas le choix de cacher son intention pour appliquer quelque chose de bien, comme a un enfant qui ne comprendrait pas le pourquoi ou n’arrive pas à voir la situation d’un œil plus élevé.

Le Scientologue ou toute personne honnête manie, et ne s’autorise peut-être à manipuler que quand l’autre ne lui donne pas le choix du fait de l’urgence de la situation. Elle assume son intention qui reste lisible par les autres, ceux-ci la comprennent, le pourquoi est clair, les actions sont coordonnées avec cette intention, le résultat est là, l’aide est effective et efficace. Elle doit parfois user de contrôle, c’est-à-dire de fermetés ou d’intention nette de voir la personne faire ceci ou cela qui aidera à résoudre la situation. Dans ces condition, le bon contrôle est primordial et un outil nécessaire à l’aide. Prenez une infirmière, sans exercer un tel contrôle sur les malades, ce serait l’échec de ces efforts d’aider.

Mais quand il y a trop de résistance, c’est signe que nous n’avons pas assez d’attention, pas assez de tact ou d’entraînement, ou qu’en face il y a vraiment un désir de se nuire. Et dans ce dernier cas, il faut sortir un joker: l’autre qui ne veut délibérément pas l’aide, doit rester libre de ne pas l’accepter et de continuer son chemin avec sa béquille ou sa descente au quinzième sous-sol. Le Scientologue applique et promeut le libre arbitre, il accepte de voir un ami refuser l’aide et suivre la voix de l’échec à jouer le jeu de la Vie. Chacun est finalement responsable du chemin qu’il prend, des obstacles qu’il place souvent involontairement sur sa route. Sa connaissance de la mort l’aide a accepter les pires scénario qui perdent ainsi en dramatisation.

Que sont les règles du bon maniement ?

Pour manier honnêtement, le Scientologue n’invalide pas. Il ne dénigre pas l’autre sur son entêtement, son mauvais choix, sa logique d’expert en justifications, sa bêtise malgré son gros diplôme, son idée fixe d’il y a 50 ans, ses croyances et ses données fausses. Il fournit des données de grandeur comparable, des lois de la nature, il les fait dupliquer ou prend le temps pour que la personne comprenne et ajuste son jugement, sans invalider l’être.

Il ne se vexe pas s’il est attaqué ou ridiculisé parce qu’il aide, car il sait combien l’aide est devenu trahison. Il reste zen car ce n’est pas son histoire et qu’il fait un extra en s’occupant de l’autre.

Il s’interdit d’appliquer l’évaluation car en effet, évaluer l’opinion, l’allure, l’action de l’autre, c’est lui imposer mentalement de penser autre chose de lui. « Tu sais que t’es coiffé comme un hippie? », « tu penses comme un complotiste! », « t’es scientologue ou quoi? », etc.. C’est juger à la place de l’autre, ce qui biaise son libre arbitre. Toutes ces évaluations jouent sur la finesse, la confiance, le sous-entendu, les second sens. Elles glissent un malaise, preuve d’une agression légère ou carrément piquante qui génère automatiquement une opposition, un départ de querelle ou un renfermement et donc amorce une prochaine agression en retour. Faites cela répétitivement alors que vous avez une ascendance sur l’autre (thérapeute-patient, parent-enfant, star-fan, gouvernement-peuple, etc) et vous poussez l’autre à la soumission mentale qui resurgira en délinquance, en coups bas, etc… Retenez que l’évaluation sape le libre arbitre à petit feu et que l’esprit déteste cela.

La Scientologie est d’abord et avant tout un corps de connaissances sur les lois de la vie et du mental humain. Plus on en connaît et en applique, plus on est capable d’aider avec efficacité dans toute sorte de situations, plus on a envie d’aider parce que ces vérités marchent, mais plus on rencontre aussi de résistance et plus il faut savoir bien manier pour réussir.

Aussi, maniez en affichant naturellement votre intention, en excluant invalidations et évaluations, en tolérant la vitesse que prend l’autre à accepter votre aide, tolérer jusqu’à son refus. Un exercice dur, je l’ai vécu avec des parents refusant toute aide. Aidez ceux qui sont prêts à recevoir votre aide, pas les difficiles, les compliqués, les apeurés, les bornés et surtout pas ceux qui transforment votre aide en trahison.

Affûtez votre approche en utilisant des questions plutôt que des suggestions: « Serais-tu d’accord d’en savoir plus sur ta situation? », allez-y par étapes douces, attendez qu’elle se termine bien avant de passer à la suivante. Apprenez à la personne à se rendre indépendante en lui apprenant des lois de la vie, des lois physiques et biologiques, des faits avérés, simples et logiques. Restez humble pour ne pas susciter une ascendance. Aimez-le avec patience.

Maniez !! Soyez-en expert car ce monde a fichtrement besoin d’aide sincère et utile. Si vous n’êtes pas reconnu, qu’importe car vous savez avoir bien fait et cela sera reconnu à un autre moment, car telle est le résultat de consciences qui s’élèvent.

FAQ:

Peut-on manipuler un manipulateur ?

Je déconseille car il sera toujours plus expert en manipulation que vous, c’est sa profession. Par contre mettez au grand jour et en public et par surprise et de sang froid ses actes néfastes et en peu de temps vous le verrez quitter le jeu en grand fracas. Ne mordez pas à ces menaces, c’est du vent. Ne suivez pas sa logique, elle justifie tout génocide. Trouvez sa faille, puis ne craignez pas faire mal à quelqu’un qui fait le plus grand mal au plus grand nombre.

Mon enfant montre des signes de manipulateur, que puis-je faire?

Empêchez qu’il ne vive injustices, invalidations et évaluations, sortez-le de ces influenceurs ou manipulateurs. Ensuite faites-le parler des injustices qu’il a vécu, sans rien ajouter ni juger sur ce qu’il dit. Demandez quand il se calme, ce qui aurait été correct pour lui. Faites-le parler et surtout écoutez-le sincèrement et sans jugement. Quand il se bloque, renversez le flux en demandant ce que lui a fait d’injuste. Sans reproche vous accueillez tout avec compréhension et amour. Vous dénouez ainsi son mental et il reviendra un peu ou beaucoup vers la bonne personne qu’il était avant. Éduquez-le sur l’éthique, le bien, le mal, pourquoi choisit-on le bien, comment gérer le mal qui nous arrive, à quoi sert-il. Il est possible qu’il veuille réparer un mal fait, guidez-le jusqu’à sa satisfaction.

Je ne sais pas comment m’en sortir avec ce sujet, que faire?

Il existe un cours sur l’éthique, le contrôle et la communication qui sont des fondamentaux pour une aide efficace. Et puis il y a l’audition qui permet de dénouer rapidement son mental pour sortir définitivement toutes peurs et retenues et ainsi revenir à sa nature bonne, détendue et avenante.

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