E20. Ce n’est pas possible d’effacer un souvenir douloureux, est-ce vrai ?

Une thérapie, quelque qu’elle soit, n’a pour but que d’aller mieux, de se libérer d’un problème personnel, donc nous sommes dans le domaine de la libération de l’être, lui enlever une chaîne aux pieds, un calvaire.

Faire une thérapie n’est pas une faiblesse, mais c’est un courage que de faire le ménage dans son for intérieur. Il est possible toutefois que vos expériences thérapeutiques vous aient poussé à la conclusion que c’est impossible de tout nettoyer… Erreur, c’est méconnaître le fonctionnement du mental.

Soit vous aviez des préjugés faussant le travail de la thérapie, soit elle n’a pas mis le doigt sur des mécanismes réels, ou alors le thérapeute applique mal ses théories. En dernier lieu, acceptez simplement la limite de cette thérapie, mais ne concluez pas à l’impossibilité d’effacer un souvenir douloureux, voire tous.

Nous connaissons nombreuses lois de l’univers physique, cela ne veut pas dire que nous les appliquons correctement pour avoir des véhicules sans apport d’énergie pollluante. Cela ne veut pas dire que personne n’a réussit à faire un tel véhicule, cela ne veut pas dire non plus que ce n’est pas possible… Même chose avec les lois régissant le mental, les idées, les pensées et celui qui les gère, vous et moi, en tant qu’esprit.

Pour vous donner le pourquoi, il faut se pencher sur l’anatomie de la charge mentale, responsable du malheur des gens. Prenons un événement douloureux. Nous avons vu dans les articles précédents qu’il persiste dans le mental parce qu’il n’a pas été observé complètement par la personne. Un excès d’informations provenant des perceptions et des décisions faites durant l’événement ont maintenu une confusion suspendu dans le temps. Quelque chose de non résolu persiste dans le temps, il est donc encore là au temps présent, c’est une loi simple.

La personne n’a pas réussi à bien finir l’observation de l’ensemble des informations, n’a pu les classer, s’est trompé dans son jugement, a produit des conclusions hâtives, etc, produisant un gros nœud dans ses informations. C’est le nœud le vrai problème, pas les informations, ni la scène, ni le cerveau, ni les symptômes, ni les autres.

Le nœud forme la masse mentale qui va avoir le rôle de rocher au beau milieu du fleuve de sa vie, créant remous et turbulences. Ce nœud persiste alors que l’événement est passé, c’est un résidu émotionnel suspendu dans le temps, toujours présent, souvent ignoré, toujours là sous la surface de l’eau… Il existe parce que le temps et les capacités de traitement des informations manquaient.

Si vous redonnez à cet auteur du nœud, le temps et les moyens de refaire et finir l’observation de ces données, la personne regarde le nœud et le défait, les informations ressorties se déplacent automatiquement au bon endroit dans le mental en passant du mental réactif au mental analytique, là où la compréhension se fait. Le rocher est dissout en sable fin, faisant disparaître quelques turbulences de la vie…

Pour preuve, lorsque vous permettez à la personne de faire ce travail, sans adjonction de commentaires, conseils, évaluations, suggestions et sous-entendus via du coaching, de l’hypnose ou consorts, vous la laissez remettre de l’ordre dans ces informations et le nœud se défait de lui-même.

Malgré les raisons externes et la responsabilité des autres, ce sera toujours la personne qui fera son propre nœud, bâtira sa propre masse mentale durant le moment difficile. Il n’y a donc qu’elle qui peut savoir comment dénouer ce qu’elle a noué, et d’apprendre pour les prochaines fois, par la même occasion offerte de voir ce qu’elle a fait de faux pour en arriver là.

Toute thérapie devrait lui donner cette occasion. La conséquence directe de ce travail bien accompagné est que les effets secondaires du nœud – tout ce dont on se plaint et du pourquoi on court en thérapie – disparaissent définitivement ! Cette disparission durable prouve que la théorie est juste, que le procédé est correct, que le thérapeute et le patient ont bien travaillé.


À retenir :

Souvenir dramatique + charge = souvenir caché = aberration = capacités restreintes

Souvenir dramatique – charge = souvenir accessible = aberration disparue = capacité retrouvée

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